Dans l’optique de la Voie intérieure, apprendre le Tai Chi (Tai Ji) va nous entrainer dans une recherche très connectée aux phénomènes du vivant qui nous habitent constamment. Cela peut devenir une recherche passionnante. Une voie d’exploration intérieure.
Nous vous présentons ici quelques-uns des fondamentaux de l’Art du Chi afin de bien considérer qu’apprendre le Tai Chi est une grande chance ou un grand privilège.
La respiration
La respiration est un élément capital d’une pratique sereine de Tai chi (TaI Ji Quan).
Nous retiendrons avant tout que c’est la respiration qui produit l’énergie nécessaire au fonctionnement du corps. Chacune des milliards de cellules de notre corps respire constamment depuis la naissance jusqu’à la mort. On parle alors de respiration cellulaire.
Le rôle du nez est fondamental car il revêt des aspects multiples. C’est dans les cavités nasales qu’est réglée la température de l’air inspiré, ainsi que son humidité. L’air y est purifié débarrassé des poussières et d’une partie des microbes. Selon les doctrines d’extrême-orient, le nez est un orifice de pénétration de l’énergie (prâna) très important.
Pour apprendre le Tai Chi correctement, nous respirerons exclusivement par le nez, en dilatant largement les narines, surtout à l’inspiration. Sans faire de bruit, naturellement, pleinement et surtout sans effort.
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Le Chi – l’énergie vitale & sa perception
Abordons maintenant la notion de Chi. Certains maîtres de Chi sont capables de résister à des charges inouïes ou à briser des bambous avec des foulards de soi. Dans ce domaine les exemples font légion et même si la science n’est pas encore capable d’expliquer cette réalité, elle n’en demeure pas moins concrète. Cette direction n’est pas la nôtre.
La mobilisation du Chi peut trouver son expression dans des domaines très variés, le Feng Shui par exemple ou l’acupuncture. Pour apprendre le Tai Chi, notre approche va consister à développer progressivement la perception du Chi pour ensuite aller vers sa mobilisation puis sa circulation.
La main, organe de la détection consciente du Chi
Nous allons apprendre à détendre les mains et à les stimuler. Ensuite nous les « accordons » afin qu’elles deviennent une sorte de réceptacle qui va nous permettre de détecter les courants énegtiques du corps et de l’espace. Très concrètement, sans mystère de mauvaise aloi.
Le double objectif de la respiration Tai Chi (Tai Jï)
Nous avons déjà abordé l’importance de la respiration qui doit être lente, ample, aisée et aussi profonde que possible. A fortiori, les mouvements du Tai Chi vont accompagner la respiration afin de la faciliter et de l’amplifier.
Mais il existe une autre finalité à la respiration Tai Chi. Il s’agit de la mobilisation du Chi à partir des mouvements spécifiques du bas ventre. On parle alors de « pompage du Chi ».
Ce pompage associé aux mouvements du TaI Chi va permettre de favoriser la bonne circulation du Chi dans tout le corps.
Le mouvement
Les mouvements du Tai Chi sont effectués à partir d’une logique martiale ; parer ou donner un coup, mais cette finalité toute première peut-être totalement délaissée au profit d’une autre recherche, surtout dans l’approche de la voie intérieure.
La première règle à observer est de relâcher au maximum les efforts et les tensions musculaires. Seul la région du Tan Tien (Hara) demeure engagée ce qui permet progressivement d’affiner la coordination des mouvements (notion de diagonale), le déplacement et l’équilibre, ainsi que la relation avec la respiration.
Le pratiquant rentre alors dans une spirale ascendante où l’observation des lois du vivant sont au coeur de sa pratique du Tai Chi.
Apprendre le Tai Chi doit être l’occasion de renouer avec les forces vitales qui habitent le corps et l’espace dans lequel nous sommes intégrés.
